La bande boisée située le long des berges est un élément indispensable pour la vie des cours d’eau. Elle doit être constituée de plusieurs essences d’arbres et de plusieurs classes d’âges afin de constituer une véritable mosaïque d’habitats. Cette dernière à de multiples rôles :
- Le feuillage crée un ombrage sur l’eau et maintient l’eau fraîche donc plus d’oxygène dans l’eau et moins d’eutrophisation.
- Les arbres sont une véritable source de biodiversité. De nombreuses espèces d’oiseaux s’abritent ou nichent dans ces derniers, les insectes également.
- La végétation permet de freiner le ruissellement, fixe les berges grâce au système racinaire, protège des ravinements, de l’érosion et du transfert d’éléments nutritifs dans l’eau (nitrate).
- La végétation rivulaire, que ce soit la bande enherbée ou la bande boisée, participe à un bon aspect paysager du cours d’eau.
L’entretien des bords de cours d’eau
Les abords de cours d’eau qu’ils soient boisés ou non, nécessitent un entretien adapté. On peut les résumer en trois grands conseils :
- 1er conseil : éviter le sur-entretien des bandes enherbées des berges. Le décapage va engendrer la prolifération d’adventices, la berge ne jouera plus son rôle de protection du cours d’eau contre l’érosion.
- 2éme conseil : Conserver ou boiser si possible au moins une des deux berges, en priorités celle situées au sud. Le boisement se doit naturel créé à base d’essences arbustives (chêne, saule, châtaigner, noisetier, aulnes….). Eviter le boisement à base de peupliers, essence gourmande en eau qui assèchera la zone humide. Pour terminer, proscrire les coupes à blancs de la strate arbustive.
- 3ème conseil : Ne pas gérer l’entretien des berges uniquement avec le regard de pêcheur mais plutôt l’imaginer comme une mosaïque de milieux, indispensable à la biodiversité.
La gestion sélective des embâcles
Le cours principal du Loc’h a été récalibré sur une bonne partie de son linéaire. Ce phénomène à appauvrit les habitats piscicoles pour les insectes et les poissons. Notre AAPPMA est partisane d’une gestion sélective des embâcles. Cependant, certaines conditions sont à prendre en compte. Les troncs tombés dans l’eau doivent être bien fixés à la berge de manière naturelle ou artificielle. Il faut conserver uniquement les 2/3 de sa longueur. Ils seront retirés si ces derniers occasionnent une gêne importante à l’écoulement de l’eau.
Pour terminer, ne soyez pas surpris si, sur certains parcours vous voyez des troncs d’arbres encrés dans les berges, une végétation rivulaire dense. Cela n’est pas dû au manque d’entretien, mais bel et bien une volonté de conserver et de favoriser la biodiversité de nos cours d’eau.
